Un simple coffret VHS Dragon Ball vendu plus cher qu’un Blu-ray collector scellé

Un coffret VHS Dragon Ball sorti en 1996 vient de franchir les 120 € lors d’une vente en ligne, soit 40 € de plus qu’un Blu-ray collector encore scellé! Un paradoxe? Pas vraiment, car la rareté bat la technologie lorsqu’elle touche la fibre nostalgique des fans.
De Tokyo à Paris, le marché rétro démontre que la valeur perçue repose moins sur la qualité d’image que sur l’histoire gravée dans le plastique magnétique.
VHS Dragon Ball : pourquoi les prix flambent en 2025
Les cassettes commercialisées par AB Productions à la fin des années 90 n’ont jamais été rééditées au format d’origine. Elles portent encore l’ancien logo de Toei Animation, preuve d’une première vague d’importation aujourd’hui introuvable en rayon. Cette combinaison de pénurie et d’aura “première édition” hisse les prix d’un simple pack de six VHS jusqu’à 150 €, tandis qu’un Blu-ray flambant neuf plafonne autour de 80 €.
Les leviers cachés qui font exploser les enchères
Premièrement, la production initiale était limitée : Bandai privilégiait alors le jouet et ne croyait pas au potentiel vidéo long terme. Deuxièmement, les jaquettes françaises conçues par Manga Distribution affichent des visuels disparus depuis, rendant l’objet unique. Ajoutons l’effet générationnel : les trentenaires jugent qu’un vestige de leur enfance vaut bien plus qu’un support HD impersonnel.
Enfin, l’univers des enchères en ligne multiplie les records : une vente eBay de janvier a vu un coffret “Saga Freezer” partir à 172 € après 34 surenchères, dynamitant les estimations initiales.
Blu-ray collector scellé : pourquoi il se négocie moins cher
Le remarquable coffret “Dragon Box” édité par Sony Pictures Home Entertainment offre pourtant un master restauré, de nouveaux sous-titres et un art-book inédit. Problème : la diffusion massive par Kazé et Kana Home Video depuis 2020 maintient un stock régulier, brisant tout sentiment d’urgence. La valeur chute mécaniquement tant qu’une réimpression reste possible.
Éditions successives : une dilution de la rareté
Chaque relance commerciale – coffret métal chez Dybex, digipack coloré pour la Fnac – nourrit l’abondance. Le collectionneur sait qu’il pourra toujours dégoter un exemplaire neuf entre 60 € et 90 €. Sans numérotation limitée ni défaut d’approvisionnement, l’objet perd l’aura d’exclusivité qui fait grimper les VHS.
Investir malin dans l’animation japonaise
Avant de miser, il faut inspecter la bande : rouille sur la vis, mousse brune ou pochette gondolée font chuter la cote. Un exemplaire “mint” doit encore craquer en ouvrant le blister, signe absolu de non-visionnage. À l’inverse, un léger gondolement sur la jaquette reste toléré si l’étiquette d’origine AB Productions demeure intacte.
Objectif : un placement passion plus qu’un jackpot
Les analystes spécialisés estiment une croissance annuelle moyenne de 7 % pour les cassettes animées pré-2000, contre 2 % pour les Blu-ray collector. Toutefois, la liquidité reste faible : revendre rapidement exige parfois de rogner le prix. Acheter par amour de la saga garantit de ne jamais regretter un marché qui, comme un Kamehameha bien chargé, peut parfois retomber aussi vite qu’il est monté!

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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