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Les auteurices persistent dans leur refus pour l’édition 2026, tandis que le S.E.A laisse la décision aux maisons d’édition

Par Aurore , le 19 novembre 2025 à 04:03 - 5 minutes de lecture
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Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême (FIBD) est à nouveau plongé dans la tourmente. Face à la gestion actuelle, les auteurices maintiennent un refus catégorique de participation à l’édition 2026. Le Syndicat des éditeurs alternatifs (S.E.A) adopte une position plus nuancée, laissant le choix aux maisons d’édition.

Les auteurices déterminé·es à boycotter l’édition 2026

Malgré la reprise en main du festival par les pouvoirs publics et la création d’une nouvelle gouvernance via l’Association pour le Développement de la Bande Dessinée à Angoulême (ADBDA), les auteurices ne relâchent pas leur pression. Le Groupement BD du SNAC a clairement annoncé qu’iels ne participeront aucunement au FIBD 2026. Ce refus provient d’une profonde déception liée à la gestion précédant le changement de gouvernance.

Ce collectif met en avant l’importance de préserver autonomie et liberté d’expression. Loin d’un simple boycott, leur démarche s’inscrit dans un mouvement plus large pour repenser le festival. Le document « FIBD 3.0 » qu’ils proposent dessine une vision renouvelée, fruit de longues luttes pour plus de justice et de respect dans le milieu.

L’inter-orga BD, une voix unie pour un changement profond

L’inter-orga BD, regroupant plusieurs syndicats d’auteurs et collectifs, rejoint ce positionnement. Iels maintiennent le boycott tant que la société 9e Art+ reste aux commandes, même si Franck Bondoux devait se retirer. Selon eux, plusieurs problèmes majeurs ne sont pas réglés : violences sexistes, gouvernance opaque, mépris des travailleurs, entre autres.

Ils insistent sur la nécessité d’un dialogue inclusif en refusant la précipitation. À leurs yeux, la tenue d’une assemblée générale en janvier 2026 pendant un festival boycotté serait un non-sens. Ce groupe réclame une prise en compte véritable des revendications et un respect accru pour tou·tes les acteurices du secteur.

La position nuancée du S.E.A et des éditeurs

Le Syndicat des éditeurs alternatifs a salué l’avancée qu’est cette nouvelle réforme de gouvernance. Un grand pas, selon eux, vers une meilleure prise en considération de la diversité du milieu. Néanmoins, ils réitèrent la demande de démission de Delphine Groux, présidente de l’association du FIBD, jugée responsable de la crise en cours.

Le S.E.A affirme son soutien aux revendications des artistes et appelle à une prise en compte immédiate de celles-ci. Cependant, loin de suivre le mouvement de boycott strict des auteurices, il laisse la décision de participation à l’édition 2026 aux maisons d’édition membres. Plusieurs d’entre elles attendent encore des garanties sur ce point.

Un calendrier serré alors que les tensions persistent

Les critiques concernent aussi bien le calendrier que le mode de décision. Les alertes répétées ces derniers mois n’ont pas eu leur effet au bon moment. Cette urgence tardive nourrit une méfiance certaine. Les différents acteurs s’attendent à une suite qui ne tombe ni dans le dialogue creux ni dans l’improvisation.

En parallèle, les grands groupes comme le SNE restent encore silencieux sur leur posture officielle. La question de la participation des grosses maisons d’édition à la manifestation reste en suspens à quelques semaines de l’événement. Le FIBD doit donc négocier finement avec des partenaires à la fois méfiants et fragilisés.

Vers un futur incertain pour le Festival d’Angoulême

L’édition 2026 du FIBD semble se dessiner sous le signe de la crise et des tensions. Le secteur, en pleine mutation, questionne profondément son modèle. La fracture entre auteurices et organisateurs reste largement ouverte. Sans des garanties solides, la tenue du festival sous sa forme traditionnelle apparaît compromise.

Pourtant, ce tumulte pourrait être une opportunité pour réinventer cet événement clé de la bande dessinée. Le chemin vers un festival plus respectueux, inclusif et démocratique est tracé, mais il reste à franchir. La mobilisation collective comme l’écoute attentive seront cruciales dans les mois à venir.

Des dialogues nécessaires pour rétablir la confiance

Il semble évident que la situation appelle plus qu’un simple geste symbolique. Les dialogue entre maisons d’édition, auteurices et organisateurs doit gagner en sincérité et en transparence. Sans cela, le risque d’aggravation des conflits est bien réel. Une posture équilibrée et humaine reste vitale, tout comme dans la gestion quotidienne des relations humaines en entreprise.

L’histoire récente du festival montre que la confiance se gagne par des actes concrets et un vrai respect mutuel. Le secteur de la bande dessinée doit se rappeler que la collaboration est la clé pour un avenir durable. Ce n’est qu’en conjuguant les voix diverses et en assumant les différences sans rigidité qu’un nouveau souffle pourra naître.

Source: www.bubblebd.com

aurore lavaud

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.

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