Le Festival d’Angoulême : un appel à projets émerge dans un climat de tensions fortes

Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême traverse une crise majeure. Des tensions fortes agitent le milieu de la BD, provoquant remous et controverses. Un nouvel appel à projets vient s’inscrire dans ce contexte houleux, interpellant tous les acteurs.

Un appel à projets annoncé dans un climat électrique

L’association organisatrice du Festival d’Angoulême vient de lancer un appel à projets pour définir qui prendra en charge la prochaine édition. Habituellement, ce genre de procédure passe sans éclat, mais là, c’est tout le monde ou presque qui gueule !

La société 9e Art+ — en place jusqu’ici — est critiquée pour sa gestion. Plusieurs voix s’élèvent contre ce qu’ils jugent biaisé, voire truqué. Le renouvellement automatique de ce gestionnaire est dénoncé comme un problème d’opacité et de favoritisme.

Ce contexte est loin d’être anodin. Il affecte non seulement le déroulement de l’événement, mais aussi l’image même d’un festival réputé. Une défection majeure, celle d’Anouk Ricard, lauréate 2024 du Grand Prix, cristallise cette crise.

La défection d’Anouk Ricard, un signal fort

Anouk Ricard, dont le travail est reconnu depuis des années, a annoncé qu’elle ne participerait pas à l’édition 2026. C’est un coup dur ! Habituellement, le Grand Prix donne lieu à une grande exposition et à la création de l’affiche officielle du festival.

Son choix n’est pas anodin : il s’inscrit dans un rejet limpide de la société 9e Art+ et de ses méthodes. Elle évoque un besoin de changement profond et un soutien affiché aux appels au boycott lancés par une partie des professionnels.

Ce refus d’associer son image à l’événement traduit une méfiance grandissante, reflétant un malaise que beaucoup partage désormais. La gestion financière et humaine du festival est sur la sellette.

Critiques récurrentes sur la gestion du festival

Depuis la publication d’une enquête dans L’Humanité Magazine, la pression sur 9e Art+ n’a cessé de monter. Des accusations graves pèsent sur cette société privée : management toxique, opacité dans leurs comptes, et des soupçons de népotisme.

Ajoutez à ça une ambiance dégradée par des tensions internes et un licenciement délicat, et le cocktail devient explosif. Ces problèmes ne sont pas nouveaux, mais ils trouvent aujourd’hui un écho amplifié chez les artistes et éditeurs.

Le climat de défiance est tel qu’il s’étend à toute la profession, jetant une ombre sur l’avenir même du festival. Certains réclament une gouvernance révisée en profondeur, qui incarne davantage de transparence et d’équité.

Un appel à rupture pour une refonte nécessaire

Face à ce constat, la communauté de la BD ne se contente plus de protester. Elle demande la mise en place d’un appel à projets ouvert et transparent, où chaque candidat serait traité à égalité.

Cependant, plusieurs syndicats dénoncent que l’appel en cours serait déjà biaisé au profit de l’organisateur actuel. La méfiance persiste hélas, nourrie par une impression de favoritisme récurrent.

Les enjeux dépassent le simple choix d’un prestataire. C’est une véritable remise en question du modèle même du Festival d’Angoulême qui se joue. À la clé, la volonté de réconcilier un milieu fragmenté et satisfait d’un partage de pouvoir plus équilibré.

Source: www.lemonde.fr

Aurore

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.

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