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« Il déserte » : Plongée inédite dans l’univers secret d’une bande dessinée

Par Aurore , le 27 novembre 2025 à 04:08 - 4 minutes de lecture

« Il déserte », c’est plus qu’une bande dessinée. C’est un voyage dans le temps et les mémoires, un récit intime rendu graphique. Antoine de Caunes y revisite l’histoire de son père, parti vivre seul sur une île déserte en 1962.

Cette BD ne se contente pas de raconter une aventure. Elle explore aussi les zones d’ombre d’une mémoire familiale, mêlant tendresse, colère, et espoir. Ici, le dessin et le texte dialoguent pour plonger le lecteur au cœur du silence et de l’isolement.

Comment s’est construit le récit unique de « Il déserte » ?

Antoine de Caunes avait dans un tiroir un journal de bord laissé par son père durant son isolement. Cet écrin de souvenirs bruts a été le point de départ. Avec Xavier Coste, dessinateur, ils ont transformé ces notes en roman graphique.

Le projet n’est pas une BD classique. Les cases ne suivent pas qu’une narration linéaire ou une simple action. C’est une œuvre où la voix du fils s’entrelace avec l’immensité de l’île, où le silence prend sein de place autant que la parole.

Le dialogue entre le texte et le dessin pour raconter l’isolement

La force du livre vient du travail à quatre mains. Antoine pose la mémoire et l’émotion, Xavier traduit en images l’immensité de la nature hostile et l’attente presque palpable de Georges, le père. Ce duo fait vibrer une histoire faite de silences et de non-dits.

Un travail qui mêle rigueur et spontanéité. Ils ont plongé longuement dans les carnets et archives, cherchant à transmettre un ton juste, sincère, entre admiration et reproche, tendresse et distance.

Ce que la BD révèle sur la mémoire intime et familiale

Ouvrir ce journal de bord n’a pas été simple pour Antoine de Caunes. Il craignait ce qu’il trouverait. Il découvre que son père pensait à lui alors même que lui se sentait abandonné. Cette empreinte d’humanité bouleverse la lecture.

Il rappelle que la mémoire familiale n’est jamais simple ni parfaite. C’est un pont qui relie plutôt qu’un poids à porter. La BD fait ressortir ce jeu complexe entre blessure et amour, loin de toute idéalisation facile.

Xavier Coste, l’œil graphique au service de la vérité

Le plus marquant pour Xavier fut d’entrer dans cette solitude à travers les mots écrits il y a plus d’un demi-siècle. Ce matériau brut, parfois redondant, devait être épuré tout en gardant sa sincérité.

Mettre en forme cette vérité intime est un travail d’équilibriste pour ne pas trahir l’expérience vécue tout en offrant au lecteur une narration claire et profonde. Cette BD est donc un précieux compromis entre image et mot.

Pourquoi une collaboration à quatre mains pour ce projet personnel ?

Antoine de Caunes n’avait jamais fait de bande dessinée auparavant. Le projet proposé par l’éditeur l’a poussé à explorer un nouveau médium pour raconter une histoire qu’il seul pouvait porter. Xavier Coste a apporté cette finesse graphique indispensable.

Écrire à deux a permis d’ouvrir le récit, de le déplacer, de faire vivre un dialogue entre la mémoire et le dessin. Cette collaboration a créé une œuvre singulière, à la fois intime et universelle.

Une aventure picturale dans la lignée de Robinson Crusoé

Xavier, habitué à adapter romans et récits réels en BD, a trouvé dans « Il déserte » un écho à ses envies : dépeindre une aventure singulière inspirée de Robinson Crusoé, mais avec un regard neuf. Le caractère réel et insolite de cette histoire a nourri son travail.

Ce récit d’un homme face à la nature, projeté dans un isolement extrême, séduit par sa dimension humaine et son universalité. Une expérience graphique et narrative toujours inédite.

Source: www.issy.com

Aurore

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.

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