Grand Prix de la Critique ACBD 2026 : « Drome », « Les Carnets de Stamford Hawksmoor » et « Silent Jenny » en lice pour la prestigieuse distinction
L’Association des Critiques et Journalistes de Bande Dessinée (ACBD) dévoile avec enthousiasme la première sélection de son Grand Prix de la Critique 2026. Parmi les quinze albums choisis, Drome, Les Carnets de Stamford Hawksmoor et Silent Jenny se démarquent nettement. Ces œuvres illustrent parfaitement la richesse et la diversité actuelles de la bande dessinée.
Le Grand Prix de la Critique ACBD, remis chaque année depuis 1984, récompense des livres à la narration et au graphisme d’exception. L’édition de 2026 souligne une certaine audace, notamment avec deux œuvres anglophones dans la sélection, ce qui n’est pas si courant.
Au cœur de cette compétition, ces albums captivent tant par leurs univers que par leurs techniques. La liste complète révèle un panorama foisonnant à découvrir absolument.
La puissance narrative et graphique de « Drome » dans la course au Grand Prix ACBD
Drome de Jessie Lonergan fait figure de chef-d’œuvre dans cette sélection. Ce n’est pas juste une bande dessinée, mais une immersion totale dans l’art de créer un récit. Plus de trois cents pages déploient une fresque mythologique dense, une leçon magistrale de découpage et d’illustration.
Ce travail intense offre une mise en abîme rare, où chaque planche invite à déchiffrer le processus créatif. Il ne s’agit pas seulement d’une histoire, c’est une expérience presque pédagogique.
« Drome » se démarque aussi par sa capacité à surprendre, à maintenir le lecteur en haleine. Ce n’est pas donné à tous les albums du genre !
L’originalité remarquable des « Carnets de Stamford Hawksmoor »
Dans un tout autre registre se place Les Carnets de Stamford Hawksmoor, signé Bryan Talbot. Ce préquel à la célèbre série Grandville enchante par son style et son ambiance.
Ce qui frappe immédiatement, c’est l’usage des aquarelles aux teintes sépia, un choix qui donne à cet album une aura nostalgique très réussie. Cette technique traditionnelle tranche agréablement avec la mise en couleur souvent numérique habituelle.
Cette démarche témoigne du souci du détail et du respect de l’artisanat graphique. Bryan Talbot nous livre une œuvre où chaque élément visuel invite à la contemplation.
Silent Jenny : La touche française incontournable du Label 619
Silent Jenny, dernier opus de Mathieu Bablet, continue à faire parler de lui. Toujours publié chez le Label 619, il confirme la place forte de l’édition indépendante dans le paysage BD.
Cette sélection montre que les récits français conservent une grande vitalité, capables de rivaliser même avec des productions anglophones. « Silent Jenny » séduit par sa narration intime et ses dessins puissants.
Un nouvel exemple clair que la bande dessinée ne se limite pas à un style ou une origine géographique seulement.
Des œuvres qui bousculent les codes et invitent à la réflexion
Le Grand Prix de la Critique ACBD ne cherche pas uniquement des albums populaires, mais des œuvres qui interrogent aussi bien par leur forme que par leur propos. Les titres retenus cette année illustrent parfaitement cette ambition.
Leur grande diversité thématique et graphique ouvre la porte à un large public, tout en valorisant la maîtrise technique et l’innovation artistique. Ces œuvres jouent un rôle de miroir pour les évolutions culturelles actuelles.
La vigilance sur les sélections soulève cependant certaines critiques, notamment sur l’absence quasi-totale de bandes dessinées jeunesse ou mangas dans cette édition.
Source: www.comicsblog.fr
Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.

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