France : La 53e édition du festival de la bande dessinée d’Angoulême en péril face à une vague d’appels au boycott
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, rendez-vous mondial incontournable, traverse une crise majeure. La 53e édition, prévue début 2026, est gravement menacée par un boycott inédit initié par des figures majeures du secteur. Derrière cette fronde, des critiques sur la gestion de l’événement, entachée de controverses et d’opacité.
Le festival de bande dessinée d’Angoulême en danger : une crise sans précédent
Depuis plusieurs années, l’organisateur du festival, l’association 9eArt+, et son directeur Franck Bondoux sont au centre des reproches. La gestion opaque, le manque de transparence financière et la mauvaise considération des auteurs ont nourri un fort mécontentement. Ce climat s’est envenimé après le licenciement polémique d’une salariée, ayant déposé plainte pour viol en 2024.
Ces événements ont provoqué une onde de choc dans le milieu. Vingt-deux anciens lauréats du prestigieux Grand Prix du festival ont réagi en lançant un appel à tourner la page 9eArt+. Ils réclament une nouvelle direction pour redonner au festival ses lettres de noblesse et apaiser la profession.
Appels au boycott et mobilisation collective des auteurs
Le vent de contestation s’est amplifié ces dernières semaines, avec le hashtag #NOFIBD2026 qui circule sur les réseaux sociaux. Plusieurs auteurs renommés, dont Anouk Ricard, Grand Prix 2025, ont clairement annoncé qu’ils boycottent l’édition. Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse ont également rejoint ce mouvement.
Ce boycott se traduit par un refus collectif de participer à l’événement tant que la gestion ne changera pas. Et l’impact dépasse les auteurs : les grands éditeurs comme Dargaud et Casterman ont eux aussi menacé de se retirer si l’appel d’offres en cours favorable à 9eArt+ n’est pas revu.
Quelles conséquences pour le festival et l’écosystème local ?
L’annulation ou un report de la 53e édition serait un coup dur, pas seulement pour la renommée du festival, mais aussi pour la ville d’Angoulême. Cet événement attire chaque année des milliers de visiteurs, acteurs économiques et amateurs de BD. Une perte financière majeure est à redouter.
La presse locale et le maire ont pris la mesure du problème. À quelques mois des élections municipales, la pression monte pour résoudre le conflit. La Cité internationale de la BD est aussi dans la balance, avec une échéance au 20 novembre pour présenter un projet viable avec 9eArt+ ou un nouvel organisme.
Les enjeux de transparence et de dialogue
Cette crise illustre une problématique plus large : comment maintenir un événement culturel majeur tout en garantissant une gestion saine et surtout respectueuse des artistes. La tension monte car les mots employés vont au-delà d’une simple contestation administrative. On parle de mépris, de scandales, d’erreurs répétées.
Pour des milliers de professionnels, le Festival d’Angoulême ne peut plus se passer d’un vrai dialogue efficace et d’une transparence rigoureuse. Trouver un terrain d’entente est urgent pour éviter que ce qui a été construit pendant cinquante ans ne soit compromis par des luttes internes.
Source: fr.news.yahoo.com
Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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