Festival d’Angoulême : L’union des acteurs de la BD s’exprime d’une seule voix

Alors que l’association du Festival d’Angoulême doit choisir un nouveau gestionnaire, la profession de la bande dessinée parle d’une seule voix. Plus de vingt organisations représentant les créateur·rices demandent une charte de bonnes pratiques et des garanties écrites. Le bras de fer porte sur la transparence du choix du prestataire et sur le respect des auteur·rices.
Festival d’Angoulême 2025 : exigences collectives et choix du prestataire
Les signataires ont souligné que l’appel à projets annoncé ne respecte pas les engagements de transparence. La présidence de l’association, incarnée par Delphine Groux, aurait refusé d’intégrer une personnalité qualifiée au quorum chargé de nommer le prestataire. Le soupçon d’un choix déjà fait au profit de 9eART+ alimente la défiance et l’appel au boycott.
Pourquoi la transparence est indispensable pour le Festival d’Angoulême
La contestation repose sur des éléments concrets, dont des pratiques de gestion dénoncées ces dernières années. Les auteur·rices estiment que le festival, par son poids culturel, doit servir d’exemple pour l’accès public et l’équité. Transparence et contrôle démocratique sont présentés comme des prérequis pour restaurer la confiance.
Demandes précises : sécurité, diversité et rémunération
Les organisations réunies formulent des demandes précises qui concernent l’accueil, la programmation et la rémunération. Elles réclament que le festival devienne une safe place grâce à des formations pour les équipes et des dispositifs de prévention des violences sexistes et sexuelles. Elles exigent aussi la mise en valeur de la diversité artistique sans prioriser l’aspect commercial.
Mesures concrètes attendues par la profession
Parmi les engagements attendus figurent la rémunération juste des dédicaces et interventions, l’aménagement des emplois du temps pour permettre aux auteur·rices d’accéder aux expositions, et la subvention d’une dotation pour les prix. La création de lieux d’accueil dédiés pour l’information, la formation et la détente est également demandée. Ces mesures visent à transformer le festival en un espace respectueux du travail créatif.
Mobilisation et perspectives : l’union des acteur·rices de la BD
La prise de parole collective regroupe des organisations comme STAA CNT-SO, METOO BD, SNAP CGT et d’autres acteurs reconnus du secteur. Elles rappellent fermement que Sans auteur·ices, pas de livres, pas de festival et que le droit d’auteur protège les œuvres mais pas toujours les conditions de travail. L’appel au boycott reste un levier activé pour obtenir des garanties écrites.
Enjeux pour les collectivités et le public
Les financeurs publics et les collectivités locales sont invités à exiger des réponses claires sur l’hébergement, l’accessibilité financière et l’ancrage territorial du festival. La revendication d’un festival populaire accessible à tous·tes est mise en avant pour reconnecter l’événement aux publics locaux. La suite dépendra de la capacité des institutions et du futur prestataire à s’engager concrètement.
Source: www.humanite.fr

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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