Ces cassettes VHS Dragon Ball font grimper les enchères plus haut que les Blu-ray

Les ventes aux enchères s’emballent : certaines cassettes Dragon Ball Z se négocient désormais plus cher qu’un coffret 4K flambant neuf. Les collectionneurs s’arrachent ces reliques, portés par une Nostalgie Animé jamais démentie. Le phénomène dépasse les frontières du Japon et secoue un marché vintage en pleine effervescence !
Des VHS Dragon Ball qui surpassent les Blu-ray
En novembre, une édition française « Saga Namek » scellée est partie à 12 800 € sur Catawiki : un record qui dépasse les kits premium de Blu-ray Mania. Aux États-Unis, un exemplaire d’« Arc Cell » noté 9,4/10 par le service de grading VHGS a atteint 14 500 $. La rareté de ces tirages, produits à la fin des années 1990 par AB Vidéo, explique une telle flambée.
L’effet boule-de-neige est réel : chaque record attire de nouveaux acheteurs, amplifiant la spéculation. Résultat : un marché où le prix moyen d’une cassette scellée double tous les dix-huit mois selon RetroAnalytics.
La nostalgie, carburant d’un marché passion
Regarder Sangoku affronter Freezer sur bande magnétique ravive un rituel d’enfance : rembobiner, entendre le « clac » du chargeur, découvrir les publicités de l’époque. Cette expérience physique, perdue avec le streaming, alimente la valeur émotionnelle. De plus, les doublages originaux signés TF1 Vidéo ou Manga Distribution ont souvent été remplacés dans les éditions récentes ; posséder la version d’origine devient alors un acte militant pour les puristes.
À cette dimension affective s’ajoute la peur de la disparition du support. Les magnétoscopes se font rares, et chaque bande intacte devient un témoin matériel d’une époque entière.
Les coulisses : éditeurs, certifications et salles de vente
La hausse des prix n’est pas qu’un caprice de fans. Les studios comme Toei Animation valident désormais des partenariats avec des services de grading pour authentifier les stocks ; une démarche qui sécurise les transactions et rassure les investisseurs. De son côté, Kazé a lancé une réédition limitée « 25th Anniversary » numérotée, immédiatement épuisée et déjà proposée trois fois son prix d’origine sur eBay.
Les plateformes d’enchères en ligne profitent aussi de la vague. Catawiki, Heritage Auctions et même Le Bon Coin organisent des sessions dédiées « VHS Collector ». Chaque vente médiatisée devient un coup de projecteur sur l’écosystème.
Repérer une cassette à fort potentiel
Le premier critère reste l’état : blister intact, bande non visionnée, jaquette sans décoloration. Vient ensuite la version : les lots tirés à moins de 5 000 exemplaires, comme la collection « Platinum Battle », prennent facilement 30 % par année. Enfin, la provenance compte ; une facture datée de l’époque ou un autocollant Mangas Collections d’un club vidéo local ajoute une histoire qui séduit les acheteurs.
Attention toutefois aux contrefaçons. Les experts conseillent une vérification croisée : numéro de série, logo de l’éditeur, texture du cellophane. Un doute ? Faire sceller la bande par VHGS ou IGS reste la meilleure assurance avant de mettre sa pépite sur le marché.
Vendre, conserver… ou transmettre ?
Les spécialistes s’accordent : le pic de valeur n’est pas encore atteint. La génération née en 1990 dispose maintenant d’un pouvoir d’achat confortable et cherche à revivre ses soirées Club Dorothée. Conserver une pièce rare quelques années pourrait donc s’avérer payant. Néanmoins, liquider au sommet de la courbe permet d’investir dans d’autres licences émergentes, comme Neon Genesis Evangelion ou Sailor Moon, qui amorcent le même cycle spéculatif.
Dernier conseil : documenter chaque cassette – photos haute définition, ticket de caisse, témoignage du premier propriétaire. Un historique clair, c’est 15 % de valeur ajoutée lors d’une vente. La question reste ouverte : préférer la rentabilité immédiate ou le plaisir de détenir un morceau d’histoire ? À chacun d’équilibrer passion et stratégie !

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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