Choc sur eBay : cette carte Pokémon mise à 1 € finit vendue à plus de 15 000 €

Stupeur sur la plateforme : mise en vente à 1 €, une carte Pokémon d’apparence anodine a déclenché une surenchère furieuse avant de s’arracher à plus de 15 000 € ! L’affaire, close hier soir sur eBay, illustre la vitalité fulgurante du marché de collection en 2025. Collectionneurs, investisseurs et néophytes se disputent désormais les plus infimes variations d’encre ou de numéro de série.

Record sur eBay : une enchère éclair qui redéfinit la cote des cartes Pokémon

L’objet du tumulte : une Dracaufeu 1re édition, tirage 1999, estampillée Wizard of the Coast. Classée « Gem Mint 10 » par PSA, l’exemplaire repose sous coque Ultra Pro, preuve d’une conservation quasi immaculée. À peine listée, l’enchère grimpe, hissée par 142 offres issues d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord.

Le dernier palier, franchi en moins de trente secondes, propulse la carte à 15 280 €. Ce chiffre éclipse les ventes similaires répertoriées sur Cardmarket et sur le baromètre Top 8 de Topdeck. Les observateurs parlent d’un « pentimento économique » : la valeur cachée ressurgit, révélant l’appétit inassouvi des collectionneurs.

Pourquoi cette flambée ? Entre nostalgie Nintendo et spéculation sophistiquée

Le phénomène s’ancre d’abord dans la nostalgie : la génération Game Boy, désormais trentenaire, possède un pouvoir d’achat solide. Nintendo a relancé, fin 2024, plusieurs mini-consoles commémoratives, ravivant l’aura du TCG. Au-delà de l’affect, la spéculation joue son rôle ; des fonds spécialisés, tel « L’Afficheur », arbitrent déjà entre cartes Pokémon et estampes contemporaines.

La certification PSA garantit un grade impartial, rare sur les plateformes traditionnelles. Sur MagicBazar ou Cardmarket, la même carte, non gradée, plafonne à 4 500 €. L’écart, abyssal, souligne le poids d’une notation rigoureuse, arme suprême des investisseurs exigeants.

La fiscalité française, avantageuse pour la revente de biens culturels conservés plus de deux ans, accentue encore l’attrait. Les enchérisseurs étrangers, eux, profitent d’un euro momentanément atone ; la carte devient l’équivalent d’un lingot compact et ludique.

Marché 2025 : indices, plateformes et baromètres de prix en pleine mutation

Depuis janvier, l’indice composite Topdeck 500 affiche +37 %. Cette ascension surpasse les métaux précieux, rappelant les débuts frénétiques du Bitcoin. Les places de marché se spécialisent : MagicBazar segmente désormais les cartes par tirage et par artiste, tandis que Cardmarket multiplie les alertes valeur.

Sur eBay, l’algorithme « Sapphire » boucle chaque enchère au plus offrant en moins de 30 secondes, réduisant la volatilité. Pourtant, la flambée d’hier démontre que le programme n’amortit pas toujours la convoitise. L’effet d’aubaine reste imprévisible, tel un coup critique en pleine partie.

Stratégies de collectionneurs : entre passion et gestion patrimoniale

Les collectionneurs chevronnés n’achètent plus au hasard. Ils scrutent les rapports mensuels de Topdeck et croisent les données de PokeValue. Une simple erreur d’impression, baptisée « shadowless », peut décupler le prix final. D’où l’intérêt d’un stockage sous étui Ultra Pro et d’un inventaire numérique.

Les novices, eux, sollicitent des experts indépendants. Certains cabinets, héritiers d’anciens commissaires-priseurs, proposent des diagnostics en 24 h, photo haute résolution à l’appui. Ces acteurs refaçonnent l’écosystème, créant un pont entre la sacralité du musée et l’adrénaline du gaming.

À qui la prochaine stupeur ? Une rumeur évoque déjà un Tortank base set prêt à franchir les 20 000 €. Les salles de marché traditionnelles scrutent ces « actifs de poche », conscients qu’un simple rectangle cartonné peut dynamiter les codes établis.

Aurore

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.