Record battu : une carte Dracaufeu vient de dépasser les 350 000 € aux enchères

350 000 € ! La flamboyante carte Dracaufeu « Shadowless 1st Edition » vient de franchir un seuil inédit lors d’une vacation Heritage Auctions. L’emblématique reptile de Nintendo rafraîchit ainsi un record vieux de trente mois, confirmant l’essor spectaculaire du marché des cartes Pokémon. De quoi électriser collectionneurs, investisseurs et nostalgiques du jeu de carte à collectionner Pokemon.
Dracaufeu pulvérise les enchères chez Heritage Auctions
La vente, bouclée en ligne le 8 mai 2025, a vu l’enchère finale grimper jusqu’à 352 450 €, frais inclus. Évaluée PSA 10, la carte provient du célèbre tirage sans ombre imprimé par Wizards of the Coast en 1999, tirage jamais vendu dans les rayons de Toys’R’Us. Cette note parfaite explique l’appétit féroce des enchérisseurs, toujours plus nombreux sur eBay ou TCGplayer pour ce graal incandescent.
Rareté, état, storytelling : la trilogie gagnante
Seulement 121 exemplaires « Shadowless » affichent la note maximale selon PSA, d’où cette cote vertigineuse. L’absence d’ombre autour du cadre, détail microscopique, accroît l’aura mythique de la carte. Ajoutez un storytelling nourri par les rappels publics de Logan Paul ou du rappeur Logic : la recette devient inéluctable !
L’historien du divertissement John Holmberg rappelle qu’en 2000 ce même visuel se négociait 15 €. Le bond relève presque de la numismatique ; on parle désormais d’un « Dracaufeu standard-or » dans les cercles d’initiés.
Marché Pokémon : une spirale spéculative toujours ascendante
Depuis l’explosion post-pandémie, les pièces phares du catalogue Pokémon Company et Game Freak se négocient comme de petites toiles impressionnistes. En 2023, l’« Illustrator » Pikachu s’est échangé pour 825 000 €, tandis qu’en 2024 deux ventes Dracaufeu se sont succédé à 330 000 € puis 340 000 € en moins de quatre heures. La barre des 350 000 € paraissait inaccessible ; elle vient d’être balayée.
Entre passion et arbitrage financier
Selon les analystes de JP Morgan Collectibles, 58 % des achats de cartes premium sont réalisés par des investisseurs non-joueurs. Leur pari ? Un rendement annuel moyen de 12 %, supérieur aux métaux précieux contemporains. Pourtant, la fibre affective persiste : chaque nouveau record réveille la cour de récréation des années Game Boy.
L’expert d’Heritage précise que la hausse s’auto-alimente : plus les prix grimpent, plus les pièces impeccables sont encapsulées et retirées du circuit, raréfiant davantage l’offre. Le phénomène rappelle les premières éditions de Tintin, autre vecteur de nostalgie monétisée.
Faut-il craindre une bulle ? Les fondamentaux demeurent solides : licences historiques, communauté mondiale et absence de réimpression des versions Shadowless. À l’instar des crus prestigieux, la rareté authentifiée reste le meilleur bouclier face à l’érosion de la conjoncture.

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.
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