Blu-ray collector en déroute : les fans se ruent sur les VHS Dragon Ball oubliées

Panique chez les collectionneurs ! Les pressages Blu-ray ultra premium se vendent soudain moins vite, tandis que d’anciennes cassettes Dragon Ball partent en quelques minutes sur les sites d’enchères. Le phénomène surprend les analystes mais ravit les nostalgiques, prêts à dépenser le prix d’un coffret 4K pour une simple VHS scellée. Ce revers éclaire un marché qui, en 2025, pensait la haute définition indétrônable.

Quand la fièvre VHS dépasse la 4K

Le choc est venu d’une vente caritative diffusée sur Twitch : un lot complet des VHS “Saga Namek” éditées par AB Vidéo a atteint 1 800 €. Ce montant dépasse la cote du coffret Blu-ray “Histoires de Fantômes Chinois”, pourtant bardé de bonus et précommandé à 34,99 €. Pourquoi un support daté de 1996 fascine-t-il davantage qu’un master 4K ?

Les sociologues du divertissement avancent deux raisons. D’abord, la rareté matérielle : les tirages d’époque sont limités et souvent abîmés. Ensuite, la charge émotionnelle : glisser la cassette dans un magnétoscope réactive un geste oublié qui rassure face à l’ultra-dématérialisation. Qui n’a jamais rembobiné une bande crissant d’usure ?

La bulle prix : simple feu de paille ?

Chez Fnac et Cultura, les responsables vidéo confirment une hausse de 70 % des demandes VHS entre janvier et mai. Mais ils préviennent : les stocks restent microscopiques, rendant le phénomène spéculatif. Pourtant, la plateforme Manga Collectors voit déjà apparaître des “grades” inspirés du marché comics pour certifier l’état des jaquettes ; un système de chiffrage de 0 à 10 scelle désormais certaines boîtes sous blister.

Les éditeurs réorientent leurs plans

Toei Animation surveille la montée des enchères. Dans ses locaux de Tokyo, un projet pilote vise à rééditer les films “Broly” et “Fusions” en VHS numérotée, sans remasterisation. L’idée semble folle ! Pourtant, l’italien Dynit vient d’écouler 500 cassettes “Akira” en 48 h, prouvant qu’un public premium existe.

Côté français, Kazé étudie un bundle hybride : VHS + Blu-ray + NFT d’illustration. Une manière d’unir trois générations de support et de tester la valeur ajoutée d’un “objet-souvenir” ; la discussion implique également AllTheAnime et Dybex, tous confrontés à des stocks Blu-ray Deluxe qui dorment en entrepôt.

Les distributeurs physiques défendent la galette

Chez Declic Collection, un ingénieur qualité rappelle que la longévité d’un Blu-ray bien conservé dépasse 30 ans, contre 15 ans pour une bande magnétique. Il mise sur la pédagogie en magasin : démonstrations de lecteur UHD, comparatifs d’image et d’audio, remise immédiate pour la reprise d’anciennes cassettes. Cette stratégie veut contrer l’euphorie nostalgique par des arguments techniques solides.

Collectionner sans se brûler les ailes

Spécialistes et assureurs culturels recommandent une approche raisonnée. D’abord, vérifier l’humidité des pièces : un taux de 50 % évite le syndrome du “moule noir” fatal aux bandes. Ensuite, privilégier les éditions scellées avec certificat ; le site de cotation TapeRank met déjà à jour un indice confiance chaque mardi. Enfin, diversifier : un coffret “My Hero Academia : You’re Next” steelbook, précommandé pour novembre, pourrait doubler de valeur si la saison 7 cartonne.

Le mot de la fin revient au consultant en patrimoine pop Lionel Cottereau : “Le collector parfait ne s’oppose pas au streaming ou au Blu-ray, il raconte une histoire.” Une leçon qu’illustrent ces vieilles VHS Dragon Ball : plus qu’un support, elles incarnent un instantané d’enfance. La prochaine ruée visera-t-elle les LaserDisc ou les MiniDVD ? Affaire à suivre !

Aurore

Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.