À Sacramento, la vente de bandes dessinées aux jeunes reste théorique : interdiction sur le papier
À Sacramento, les bandes dessinées sont interdites aux moins de 18 ans sur le papier… mais pas vraiment dans les faits. Une vieille loi de 1949 limite formellement la vente de certains albums jugés violents ou inappropriés pour la jeunesse.
Malgré cela, ces restrictions ne sont plus appliquées aujourd’hui, laissant place à un flou juridique. Une récente initiative locale cherche à faire enfin bouger les lignes en abrogeant cet arrêté obsolète.
Focus sur cet héritage étrange où la réglementation peine à suivre l’évolution culturelle et sociale.
Une interdiction qui date d’un autre temps mais qui persiste à Sacramento
La mesure a été adoptée à l’époque où la bande dessinée était accusée de mettre en danger les jeunes. L’arrêté municipal interdit la distribution à moins de 18 ans de BD montrant des scènes de crime comme des incendies criminels ou des agressions.
Lecho Lopez, fervent passionné et natif de la ville, la qualifie lui-même d’absurde. Dans sa boutique, il montre des albums où la violence est parfois présente mais toujours cadrée.
Ce texte, jamais réellement appliqué sur le terrain, maintient cependant une restriction officielle, freinant une reconnaissance pleine de la bande dessinée comme outil éducatif et culturel.
Les effets d’une réglementation en décalage avec la réalité
Alors que l’industrie du comic book connaît une croissance et accueille des événements comme CrockerCon à Sacramento même, ce règlement crée des incohérences. La loi empêche théoriquement la vente aux mineurs alors que les libraires n’appliquent plus la censure.
L’autorégulation du secteur et une surveillance plus fine des contenus ont rendu ces interdictions dépassées. D’ailleurs, des voix s’élèvent pour moderniser ce cadre juridique.
Pour beaucoup, il est temps de casser ce vieux symbole pour valoriser la bande dessinée comme un médium d’expression artistique et éducatif.
Initiatives locales pour lever l’interdiction et promouvoir la BD
La situation a récemment évolué grâce à un vote unanime d’une commission locale en faveur de l’abrogation. La proposition inclut aussi la création d’une Semaine de la bande dessinée en septembre à Sacramento.
Cette démarche municipales ambitieuse s’appuie sur le témoignage d’artistes et de passionnés qui défendent la valeur pédagogique et sociale des bandes dessinées.
L’auteur Eben Burgoon a plaidé avec force en soulignant leur capacité à dénoncer les abus de pouvoir et à développer l’imagination, loin de tous fantasmes de corruption ou de violences.
L’impact positif des bandes dessinées sur la jeunesse
Lecho Lopez raconte comment les BD lui ont permis de rester éloigné des gangs durant son adolescence. Dyslexique, il a trouvé dans ce support visuel une aide précieuse pour améliorer sa lecture.
Des chercheurs confirment que contrairement aux idées reçues, ces œuvres ne favorisent pas les comportements violents. Elles véhiculent souvent des messages forts, comme avec Spider-Man ou la Ligue des justiciers.
Le plaidoyer pour lever cette interdiction s’appuie sur des exemples concrets de bienfaits culturels, sociaux, mais aussi éducatifs.
Source: fr.news.yahoo.com
Aurore Lavaud est responsable RH dans une entreprise industrielle spécialisée dans les tubes plastiques. Appréciée pour son écoute et son sens du dialogue, elle excelle dans la gestion des conflits et le lien humain. Accessible et posée, elle incarne une approche des RH ancrée dans le réel. En dehors du travail, elle est capitaine d’une équipe de badminton qu’elle entraîne deux fois par semaine.

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